Protéger une lettre d'informations
L’un de mes récents mandats a consisté à vérifier qu’un mailing réponde aux exigences de sécurité de la société concernée. J’aime bien ces petits mandats d’une journée ou demi-journée : ils ont le grand avantage de vous aider à terminer votre mois sans nager dans les eaux profondes ainsi qu’à vous tailler une réputation auprès de votre client !
Comme toujours, j’ai travaillé avec mon outil de prédilection : une checklist. Je n’avais encore jamais réalisé d’audit de newsletter, il m’a donc fallu la concevoir expressément pour le mandat. Ces documents ne sont jamais perdus, alors le temps passé en vaut largement la chandelle.
Après quelques heures d’échanges avec d’autres spécialistes dans le domaine, ma liste était prête...
J’avais à ma disposition les dix dernières lettres envoyées aux personnes inscrites à la lettre d’informations. Je les ai parcourues une à une, de haut en bas, via un client de messagerie, via un autre client, avec le bloc-notes également.
Tous les points ont été validés. La liste de destinataires était bien cachée, les documents multimédias de la version HTML étaient inclus dans le courrier, il n’y avait pas de liens dynamiques, etc.
Comme toujours, j’ai conclu par la rédaction du rapport d’audit, en plaçant mes petits feux de signalisation à côté de chacun des points de contrôle. Mon client connaît leur signification, il les trouve sympas alors … ne le décevons pas !
Tous les feux étaient verts, sauf un:
« La newsletter ne fournit pas d’informations permettant, via des moyens automatisés, la récupération partielle, ou complète, de la base de données d’adresses de messagerie.»
En lisant ceci, monsieur le Chef (c'est son surnom) a changé de couleur.
- Vous êtes certain de ce que vous affirmez ?
- Oui.
- Vous avez pu obtenir la liste des destinataires ?
- Je ne l’ai pas en ma possession, mais je peux vous dire que votre base contenait un peu plus de deux cent membres il y a trois jours, et que chacune de leur adresse de messagerie peut être récupérée très facilement.
Je vous passe les détails, inutiles comme toujours. Ce qu’il y a de bien dans tout ça c’est que j’ai pu négocier une demi-journée de plus de travail pour la rédaction d’un rapport adressé à son équipe de développement !
Pour conclure…
Si vous proposez à vos clients, candidats ou membres l’accès à un service de lettre d’informations via courrier électronique, faites bien attention à ne pas ‘trop’ les informer. La concurrence sera toujours quelque part dans votre liste de destinataires !